Excellent deuxième à Vincennes du Prix René Palyart et artisan des chronos canon affichés en cette occasion, Jean Balthazar a, quinze jours plus tard, sur l’hippodrome de la Prairie, brillamment épinglé à son palmarès, dans la réduction désormais référence de 1’11’’9, le Prix Henri Ballière, Groupe 2 enlevé en 2020 par son compagnon de couleurs et d’entraînement Guide Moi Forgan, acheté comme lui sur notre place caennaise !
Défendant la casaque de Sandrine Loncke, laquelle en partage la propriété avec Pierre-Antoine Petit, Jean Balthazar, qualifié sur l’anneau caennais en 1’18’’3, meilleur temps de la séance du 2 septembre 2021, fut façonné en compétition en province pendant le printemps et l’été suivant. Puis le protégé de Pasacal Castel laissa éclater son talent à partir de l’automne à Vincennes, signant pas moins de cinq succès sur le toboggan noir, le dernier en date le 21 janvier dans le Groupe 3 Prix Bellino II. Avant, seulement une semaine plus tard, d’animer le Groupe 1 Prix Ourasi.
S’étant ensuite vu accorder un break, Jean Balthazar a, pour son retour à la compétition début avril sur le plateau de Gravelle, pris une 5e place avant de se présenter pour la deuxième fois de sa carrière sous la selle, dans le semi-classique Prix René Palyart. Et s’il fut en la circonstance devancé au cours du sprint final par Jadrius de Guez, sa prestation n’en fut pas moins unanimement saluée par les observateurs. Il est vrai que ce jour-là, il mena la danse à vive allure, avec pour conséquence des temps de 1’10’’5 pour le lauréat et de 1’10’’7 à son crédit, à comparer au précédent record de l’épreuve détenu en 1’12’’1, sur le même parcours des 2175 mètres Grande Piste, par Fado du Chêne, alors déjà triple gagnant de Groupe 1 !
Un véritable avènement parmi l’élite de sa promotion au monté que Jean Balthazar a magistralement confirmé par son triomphe dans le Prix Henri Ballière en patron du peloton, à la mode Yoann Lebourgeois, son partenaire.
Co-élevé par Normandie Trot, Christophe Férouelle et Philippe Thirionet, le beau Jean Balthazar est né des œuvres d’Alto de Viette et de Dynamite de Vaux, une sœur utérine de la récente lauréate de Groupe 2 au monté Kyrielle des Vaux. Et se rattache donc à la souche maternelle que nous avons détaillée dans la chronique consacrée à la pouliche. Une souche maternelle dont le porte étendard se nomme Chambon P, polyvalent lauréat classique, en 1971, du Critérium des Jeunes, puis du Saint-Léger des Trotteurs… à la Prairie. Un Chambon P devenu un véritable chef de race et que l’on relève à trois reprises dans le tableau généalogique de notre héros caennais. En effet, s’il s’affiche comme le 3e père de mère de Jean Balthazar (avec donc un retour sur souche chez l’arrière-grand-mère de celui-ci, Marina de Chenu), le fils de Kerjacques est également présent chez l’auteur de Jean Balthazar, Alto de Viette (via Képi Vert), et chez son grand-père maternel Saxo de Vandel (via Sancho Pança). Avec ainsi, pour Jean Balthazar, un pedigree s’appuyant sur le top mariage actuel des sangs de Ready Cash et de Coktail Jet, pères respectifs des deux reproducteurs en activité précités. Ce tandis qu’apparaît un inbreeding croisé (4×5) sur un autre poids lourd de notre stud-book, le sire Fakir du Vivier. Soit une belle construction génétique d’ensemble.