Déchu, à l’automne 2020, de son sacre dans le Critérium des 4 Ans, Go on Boy a finalement connu une consécration au top niveau lors du meeting estival d’Enghien 2021. A l’occasion du mile phare Prix de Washington, Groupe II qui plus est remporté aux dépens de l’italien de pointure internationale Vivid Wise As..
Très en vue en début de carrière sur l’hippodrome de Cagnes-sur-Mer, où il s’impose sept fois en huit tentatives, Go on Boy s’illustre ensuite dans un Groupe III vincennois. Puis, après avoir profité d’un break de quatre mois, celui qui défend la casaque de Caroline Logier, compagne de Romain Derieux son mentor, fait une nouvelle et double incursion sur le Plateau de Gravelle en février de ses 4 ans. Et s’il voit d’abord Gélati Cut lui barrer la route du succès, il prend aussitôt sa revanche sur son rival. Après de longues semaines sans bataille, il laisse une excellente impression dans le Prix Phaéton, puis, un mois plus tard, sur les 2150 mètres, départ à l’autostart, de la piste d’Enghien, contrôle le Prix de Milan avant de repartir sous la menace du leader de la promotion, Gu d’Héripré. Une victoire tremplin qui guide Go on Boy sur le chemin d’un Critérium des 4 Ans déplacé du printemps à la fin août en raison de la crise sanitaire. Lors de ce sommet du programme tricolore, il contre Gu d’Héripré dans la montée, puis file au poteau en facile lauréat malgré le coup de reins de Gunilla d’Atout. Mais cette couronne acquise sur le mâchefer, il en sera dépossédé plus tard, conséquence d’un contrôle positif à l’entraînement à J – 2 de l’évènement alors que le contrôle effectué à l’issue de la course s’est avéré négatif ! On ne le reverra à l’ouvrage qu’en décembre, mois au cours duquel il s’adjuge le second accessit du Critérium Continental apanage de Gu d’Héripré. Moins percutant lors de ses sorties hivernales suivantes, il renoue avec le succès lors d’une rentrée effectuée outre-Quiévrain en juin. Puis, après s’être littéralement retrouvé enfermé dans la conclusion du Prix René Ballière, épreuve où il aurait sinon pu prétendre être le dauphin d’un Face Time Bourbon souverain, il se désunit à la fin à La Capelle alors qu’il met la pression au vainqueur, un certain Davidson du Pont. De nouvelles péripéties face à la crème du trot français qu’il effacera donc brillamment fin juillet sur le Plateau de Soisy. Ce en mettant, au terme d’un magnifique mano a mano dans le sprint du Prix de Washington, à la raison le champion transalpin Vivid Wise As auréolé de son premier accessit dans l’Elitloppet fin mai. C’est incontestable, Go on Boy appartient au gratin.
Celui pour lequel le marteau de Maître Rivola, commissaire-priseur aux Ventes de Caen, était tombé à 13 000 € est issu de l’étalon Password, double lauréat de Groupe II dont il est le deuxième produit vainqueur classique avec Uaukir (Critérium des Jeunes). Fils de l’omniprésent Goetmals Wood dans les hautes sphères du trotting, le père de Go on Boy a pour génitrice Feraine d’Occagnes, une fille de l’importé Workaholic dont la grand-mère est aussi l’aïeule de Vip Tilly (Prix de Sélection et double placé de Critérium au début des années 90).
Quant à la mère de notre champion, Balginette, elle a pour auteurs Hasting (né de Buvetier d’Aunou et d’une descendante de la matrone Éversion) et Oranginette, une fille de Cézio Josselyn. Des parents descendant donc l’un comme l’autre, en lignée mâle directe, du chef de race Standardbred Speedy Crown que l’on pointe ainsi trois fois dans le tableau généalogique (4 x 5 x 5) puisque bien sûr géniteur du précité Workaholic. Un apport américain renforcé par les plus proches gènes US véhiculés par Goetmals Wood, ceux de Quick Song et de Kimberland, ses respectifs bisaïeux paternel et maternel. Et puis tout éleveur aura flashé sur la lignée maternelle de Go on Boy dont la grand-mère a également donné le bon Vrai Voyou, gagnant du Prix Reynolds (Gr.II). Une ligne basse du pedigree frappée du sceau de l’Élevage Besnard, la 4e mère de Go on Boy étant la matrone Muragla. Une matrone génitrice de Scottish de Vandel et Alésia de Vandel, deux placées de Groupe II dont descendent entre autres, pour l’aînée Éclair de Vandel (Prix de Vincennes et des Centaures), Qualmio de Vandel (Prix Albert Viel) et plus récemment Daïda de Vandel (Prix Louis Forcinal – Gr. II), et pour la cadette Nelson de Vandel (Critérium des Jeunes), Athéna de Vandel (Prix des Centaures) et Daëlia de Vandel (2e du Prix de l’Île-de-France). Un creuset très riche duquel, avec la triple présence de Speedy Crown, a jailli un trotteur de fer dont la chevauchée classique devrait se poursuivre.